rpc.nfsd(8) System Manager's Manual rpc.nfsd(8)

rpc.nfsd - Processus serveur NFS

/usr/sbin/rpc.nfsd [options] nombre_processus

Le programme rpc.nfsd implémente la partie utilisateur du service NFS. Les principales actions sont prises en charge par le module noyau nfsd. La partie utilisateur se contente de préciser quels sont les sockets que le service noyau doit écouter, quelles versions de NFS il doit prendre en charge et combien de processus légers (threads) il doit lancer.

Le démon rpc.mountd fournit un service auxiliaire nécessaire pour le traitement des requêtes de montage ou démontage des clients NFS.

Activer la journalisation des messages utiles au débogage.
Indiquer un nom d'hôte spécifique (ou son adresse) où les requêtes NFS seront acceptées. Par défaut, rpc.nfsd accepte les requêtes NFS sur toutes les adresses réseau connues. Il faut noter que lockd (qui effectue le verrouillage des fichiers pour NFS) peut continuer à accepter les requêtes NFS sur toutes les adresses réseau connues. Cela peut changer dans de futures versions du noyau Linux. Cette option peut être utilisée plusieurs fois pour écouter plus d’une interface.
NFSv4.1 et les versions ultérieures ont besoin que le serveur signale une portée (« scope ») dont les clients se servent pour détecter si deux connexions sont sur le même serveur. Par défaut, NFSD de Linux utilise le nom d'hôte comme portée.

Cela est particulièrement pour les configurations à haute disponibilité pour assurer que tous les nœuds de serveur potentiels rapportent la même portée de serveur.

Indiquer un port d'écoute spécifique pour les requêtes NFS. Par défaut, rpc.nfsd écoute le port 2049.
Indiquer que les requêtes NFS sur le port standard RDMA (« nfsrdma », port 20049) seront honorées.
Écouter les requêtes RDMA sur un port alternatif, pouvant être un nombre ou un nom listé dans /etc/services.
Cette option peut être utilisée pour demander à rpc.nfsd de ne pas prendre en charge certaines versions de NFS. La version actuelle de rpc.nfsd gère les versions majeures 3, 4 et les versions intermédiaires 4.0, 4.1 et 4.2 de NFS.
Par défaut, rpc.nfsd envoie les messages d'erreur (et de débogage si l'option adéquate est activée) vers la sortie d'erreur standard. Cette option ordonne à rpc.nfsd d'enregistrer ces messages dans le journal système (syslog). Notez que les erreurs rencontrées pendant le traitement des options seront quand même envoyées vers la sortie d'erreur standard.
Indiquer au serveur NFS du noyau d’ouvrir et d’écouter sur un socket TCP. C’est le comportement par défaut.
Indiquer au serveur NFS du noyau de ne pas ouvrir et écouter sur un socket TCP.
Indiquer au serveur NFS du noyau d’ouvrir et d’écouter sur un socket UDP.
Indiquer au serveur NFS du noyau de ne pas ouvrir et écouter sur un socket UDP. C’est le comportement par défaut.
Cette option peut être utilisée pour demander à rpc.nfsd de prendre en charge certaines versions de NFS. La version actuelle de rpc.nfsd gère les versions majeures 3, 4 et les versions intermédiaires 4.0, 4.1 et 4.2 de NFS.
Régler la durée de contrat (lease-time) utilisée pour NFSv4. Cela correspond à quelle fréquence les clients doivent confirmer leur état par rapport au serveur. L’intervalle autorisé est de 10 à 3600 secondes.
Régler le délai de grâce utilisé pour NFSv4 et NLM (pour NFSv2 et NFSv3). Les requêtes d’ouverture de nouveau fichier (NFSv4) et les verrous de nouveau fichier (NLM) ne seront autorisés qu’après l’expiration du délai pour permettre aux clients de récupérer leur état.
Préciser le nombre de processus légers (« threads ») du serveur NFS. Par défaut, huit processus sont lancés. Toutefois, pour atteindre des performances optimales, plusieurs processus devraient être utilisés. Le chiffre réel dépend du nombre de clients et de la charge de travail engendrée par les clients NFS. Un bon point de départ est 8 processus. Le programme nfsstat(8) permet d'observer les effets d'une modification de ce chiffre.

Notez bien que si le serveur NFS est déjà lancé, les options qui définissent l'hôte, le port et le protocole seront ignorées. La seule option prise en compte sera le nombre de processus indiqué et le nombre total de processus nfsd actifs sera augmenté ou diminué afin de s'aligner sur ce nombre. En particulier, rpc.nfsd 0 arrêtera tous les processus légers et fermera donc toutes les connexions actives.

La plupart des options pouvant être définies sur la ligne de commande peuvent l’être par des valeurs dans la section [nfsd] du fichier de configuration /etc/nfs.conf. Les valeurs reconnues comprennent :

Le nombre de processus légers à démarrer.
Un nom d’hôte ou une liste de noms d’hôte séparés par des virgules que rpc.nfsd écoutera. L’utilisation de l’option --host remplace tous les noms d’hôte listés dans celle-ci.
Définir la portée du serveur.
Le délai de grâce pour NFSv4 et NLM en secondes.
La durée de contrat pour NFSv4 en secondes.
Réglage du port pour la connexion TCP/UDP.
Activer le port RDMA (avec « on » ou « yes », etc.) pour le port standard (« nfsrdma », port 20049).
Définir un port RDMA alternatif.
Activer (avec « on » ou « yes », etc.) ou désactiver (« off », « no ») la prise en charge d’UDP.
Activer ou désactiver la prise en charge de TCP.
Activer ou désactiver toutes les versions NFSv4. Toutes les versions sont normalement activées par défaut.
Régler celles-ci à « off » ou une autre valeur similaire désactivera les versions intermédiaires choisies. Régler à « on » les activera. Les valeurs par défaut sont déterminées par le noyau et, habituellement, les versions intermédiaires sont par défaut activées une fois que l’implémentation est suffisamment achevée.

Si le programme a été construit avec la prise en charge de TI-RPC, il activera toutes les combinaisons de protocole et famille d'adresses qui sont marquées comme visibles dans la base de données de netconfig.

nfsd(7), rpc.mountd(8), exports(5), exportfs(8), nfs.conf(5), rpc.rquotad(8), nfsstat(8), netconfig(5).

Olaf Kirch, Bill Hawes, H. J. Lu, G. Allan Morris III, et un paquet d'autres.

La traduction française de cette page de manuel a été créée par Valéry Perrin <valery.perrin.debian@free.fr>, Sylvain Cherrier <sylvain.cherrier@free.fr>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Dominique Simen <dominiquesimen@hotmail.com>, Nicolas Sauzède <nsauzede@free.fr>, Romain Doumenc <rd6137@gmail.com>, David Prévot <david@tilapin.org>, Denis Mugnier <myou72@orange.fr>, Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com> et Jean-Paul Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr>

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20 février 2014